Poa annua, le pâturin annuel, est petit, présente de nombreuses tiges florales, lesquelles se couchent, sont étalées après la floraison. Cela verse.
Parfois rhizhomateux. Ici cela ne semble pas le cas. Plutôt très cespiteux.
Il se distingue de Poa infirma (=Poa annua subsp. exilis) notamment parce que les fleurons de chaque petits épillets sont bien condensés. ils ne laisse pas voir le rachillet, la « tige » sur laquelle ils sont accrochés. La glume de ces 2 pâturins ne présente qu’une seule nervure (la glume est la partie la plus proche de la tige, c’est une sorte de bractée).
Rien de mieux qu’une chenille bien méticuleuse, peut-être d’ailleurs Phlogophora meticulosa, pour rogner une feuille et laisser la ligule bien apparente:
Pour les amateurs de montagnes, ce pâturin a de toutes petites anthères, cela le différencie du pâturin couché (Poa supina).
Poales>Poaceae> Groupe des pâturins: panicule diffuse/Epillets dépourvus d’arrêtes/plusieurs fleurons fertiles/Glume carénée> Poa annua
Des pollinoses sont dues à des pâturins. Les poaceae forment un groupe qui semble particulièrement complexe en raison de la taille de ce groupe pour les allergologues. Poa annua: pollen allergisant?
Malheureusement pour les personnes sensibles, la petite taille de ce pâturin fait que sa floraison passe sous la lame des tondeuses. Cela peut éventuellement impliquer de vérifier un peu les espaces enherbés.
Je rencontre ce pâturin le plus souvent en zone très piétinée.
Annuelles eutrophiles des tonsures surpiétinées. Lepidio squamati – Polygonetea avicularis subsp. depressi Lohmeyer 1970