Anethum graveolens est une (grande) plante glauque, à fleurs jaunes en cols roulés, à graines ailés, très agréablement aromatique.
Se distingue du fenouil par la chorologie (voir plus bas), par la forme de ses graines, et celles d’une bonne partie de ses feuilles, ainsi que par l’odeur et le goût lesquels sont un peu différents.
Certaines feuilles de l’aneth, vers le bas, peuvent à l’instar du fenouil avoir des segments très très fins.

Mais la plupart des feuilles présentent des segments linéaires, donc des feuilles moins « vaporeuses » que celles du fenouil.
L’arôme, le parfum sont particulièrement distincts.
Origine, taxonomie
La chorologie ne présente en principe pas cette plante de manière spontanée en Île de France (où elle est photographiée). Elle est cependant subspontanée dans le sud de la France. Où elle fut même naturalisée autrefois avec une forme à floraison et fructification plus précoces, les plantules étant gélives; une plante moins robuste.
Cet Aneth serait de l’Est de la méditerranée.
Une sous-espèce sowa existe en Asie.
Apiales>Apiaceae>Apioideae>Anethum graveolens subsp. graveolens
Ecologie.
Plante annuelle/bisannuelle.
La forme naturalisée était commensale des cultures.
Pour la forme échappée actuelle, voir mais rarement:
Friches annuelles, méso-eutrophiles à eutrophiles, méditerranéo-atlantiques, vernales. Brometalia rubenti – tectorum Rivas-Martínez & Izco 1977
Sinon il s’agit, cas le plus courant en France, de mélanges de jachères et prairies fleuries.
Ici une pollution dans le mélange. La prairie fleurie étant à toute proximité. La présence de l’origan (très à sa place où la photo est prise) au pied de l’Aneth montre que l’espace a été très peu manipulé, ou plutôt même pas du tout.
Le Fenouil tout comme l’Aneth attire la très belle chenille du très beau papillon Machaon. Il n’y aura plus d’aneth pour la table, mais le papillon est encore plus beau!
Photos: parc de l’Île Saint-Denis. La géologie de ce parc (selon les couches harmonisées du site BRGM infoterre) présente du sable de Beauchamps et du sable du val d’Oise (ou d’Auvers), coupée d’une large langue de calcaire de Saint-Ouen. Je photographie la plante en léger contrebas. On ne peut exclure que ce petit relief de l’Île soit du aux remblais de l’A86 qui ont servi à lui créer un modelé. La campagne de photographie de 1950-1965 (voir géoportail) donnant vaguement l’impression d’une île beaucoup plus plane, et ne connaissant pas ce genre de petits reliefs. Environ 3 m ou 4 m au dessus, un autre chemin.
