Asplenium scolopendrium: dafa melni làmmiñu kubaa gi.
Asplenium scolopendrium est très distincte dans l’hexagone par ses feuilles entières dont la largeur excède (facilement) 1 cm.
Les feuilles ne sont pas hastées comme c’est le cas chez Asplenium sagittatum: Asplenium scolopendrium peut avoir la base de ses feuilles en cœur, mais pas d’oreillettes divergentes.
Aspelenium septentrionale peut sans doute présenter quelques feuilles entières, mais la plupart pluripartites. Feuilles beaucoup plus fines.
Asplenium selosii peut présenter quelques feuilles entières mais souvent tripartites. D’aspect général filiforme.
Plusieurs Asplenium à feuilles entières ailleurs dans le monde.
En Amazonie, A. serratum et A. angustum. La disposition des sores est un peu différente. La fine Asplenium angustum a des feuilles d’une largeur de 5 cm environ. A. scolopendrium pouvant avoir des feuilles atteignant une largeur jusqu’à 6 cm. Aspelnium angustum est beaucoup plus longiforme. Asplenium serratum a des feuilles beaucoup plus larges … En Afrique, en Asie: Asplenium nidus présente également des feuilles très larges.
Trouver son nom parfait, trouver son rang.
Le niveau de sous espèce ou de variété parfois utilisés pour la scolopendre se justifie vis à vis de scolopendres présentes aux Etats-Unis et au Japon, toutes deux tétraploïdes. La notre est diploide (2n=72), et est alors autonyme.
Sur la base des seuls travaux de Heo et al ( 2 en tout car je n’en lis que ce que je peux en comprendre), il semble que ce groupe de fougères soit issu de notre fougère d’Europe septentrionale. Asplenium scolopendrium a migré vers l’Ouest, aux USA et Canada actuels (puis vers le Mexique et la Nouvelle Colombie) en passant par le nord puis en Asie (sous certaines conditions, les spores de ptéridophytes sont réputés longévifs). Le rang de sous-espèce semble justifié, notamment en vertu de marqueurs génétiques (je veux bien le croire). Ces données semblent du reste encore récentes …
La variété antri-jovis existant (en Crète), le rang autonyme peut être réclamé pour notre langue de Cerf :
Polypodiales>Aspleniaceae> Asplenium scolopendrium subsp. scolopendrium var. scolopendrium
Protection
La plante, assez courante sauf en méditérannée, est susceptible d’être protégée en quelques places, telle la Creuse et la Haute-Vienne, ainsi qu’en Auvergne- Rhône Alpes. Vérifier sur les conservatoires botaniques de régions.
Un problème de conservation (rareté de la plante) existe aux USA, concernant donc Asplenium scolopendrium subsp. americanum
Ecologie
Sous bois herbacées aérohygrophiles, sur sols riches.
Indications de P. Julve (Baseflor): chasmophytes de parois européennes, basophiles, sciaphiles, psychrophiles, médio-européennes. Cystopteridion fragilis (Nordhagen 1936) Richard 1972
Economie.
Médecine oubliée: contre les problèmes hépatiques, et maladie de la rate.