Adansonia digitata. Fiche en cours. Les fiches, peu nombreuses et concernant la flore du Sénégal sont en noir et blanc, au trait. Leurs présences sur ce site consacré au nord de la France est surtout vis à vis des enfants. Un peu plus pour les grands enfants, ici, que pour les plus petits. Pour le dire avec plus d’honnêteté, la fiche sur le Baobab occidental est écrite pour que des adultes y trouvent des choses à raconter aux enfants.
Gune-Espace enfants.
D’où viennent les Baobabs?
Cela va surprendre encore plus les sénégalais que les français.
Pour trouver un indice qui réponde à cette question. Il faut regarder là où il y a le plus d’espèces de Baobabs. C’est très facile à trouver quand on sait chercher. Je donne la réponse: c’est à Madagascar.
Madagascar est une très grande île située tout au sud-est du continent africain. Le continent africain quant à lui rencontre essentiellement le Baobab tel qu’on le connaît le plus souvent, et tel qu’on le rencontre au Sénégal. Ce Baobab, que je vais appeler par commodité, Baobab continental est aussi présent à Madagascar.
Lorsqu’on trouve plein d’espèces à l’intérieur d’un seul genre à un seul endroit. On appelle çà un centre de diversification. Pour le Baobab, cela veut dire qu’à Madagascar. Le Baobab à tenté plein d’espèces. Il a produit plein d’espèces de Baobab. Noter que l’indice du lieu de diversification en plusieurs espèces à l’intérieur d’un même genre, bien que provenant de la botanique (pré-)génétique avec ce très grand scientifique que fut Vavilov, n’est plus reconnue aujourd’hui. Mais on peut garder toutefois cette idée en tête seulement pour se faire une première image (les centres de diversifications restent étudiés, mais afin de lever toutes ambiguïtés, ils le sont au niveau de la variation génétique des espèces).
Ce qu’il y a de curieux avec le Baobab, c’est qu’il y en a un qui est perdu très très très loin … En Australie! comment il a pu arriver là … c’est quand même curieux. On sait que la noix de coco voyage au fil de l’eau … On sait que des humains transportent des espèces avec eux. Pour l’instant. On doit en rester là. Mais l’échelle de temps donnée, très lointaine, tends à appuyer l’hypothèse d’un courant marin. C’est à dire qu’en ce temps très lointain … Notre espèce n’existait pas encore … Quant aux grands oiseaux marins du Néogène, on pense qu’ils ne mangeait pas de fruits mais plutôt du poisson …
Le baobab continental va maintenant poser une autre question. On imagine son gros tronc. On sait bien qu’il se gorge d’eau comme une éponge. On sait bien qu’on le trouve encore plus souvent dans les endroits tout bien secs que dans la forêt tropicale humide (où il est néanmoins présent). Il est fabriqué pour vivre dans ce qu’on appelle des climats sahéliens. Comment à t’il pu traverser la grande forêt humide du centre de l’Afrique? Peut-être qu’à l’époque, les météos étaient un peu différentes. C’est bien possible. Mais il y a un chemin qui permet plus favorablement des variétés et des stabilités climatiques … Et où il a pu trouver des endroits petit à petit en remontant vers le nord où le climat était proche du climat sahélien: à travers la très longue chaîne montagneuse (orientée nord-sud) de l’Est de l’Afrique. La fin de sa course est finalement au Sénégal !!!
Le baobab est un roi parmi les arbres.
On va établir sa fiche d’identité.
Quel est le rapport entre tous les baobabs?
La silhouette de toutes les espèces de Baobabs présente un tronc trapu coiffé d’une couronne courte et souvent compacte, ronde ou aplatie.
Les baobabs perdent leurs feuilles à la mauvaise saison.
Le savais tu?
En France les arbres perdent leurs feuilles quand il fait trop froid. Tu avais remarqué? Quand les arbres n’ont plus de feuilles, cela veut dire que çà caille. Il y a des endroits dans le monde où il ne fait jamais aussi froid. Et même jamais vraiment froid. Il peut pleuvoir beaucoup. Mais il ne fait pas froid. C’est le cas dans la savane, et dans des endroits encore plus chaud qu’on appelle le Sahel. Les arbres perdent leurs feuilles dans la savane pas parce qu’il y fait froid, mais parce qu’à certaines saisons, il y fait beaucoup trop sec.
La feuille est composée palmée, évoquant des doigts. Elle est aussi dite digitée.
La fleur présente 5 pétales blancs, jaunes ou orangés. Elle présente encore de très nombreuses étamines (ces étamines sont soudés par groupe sur une grande longueur depuis la base).
Le bois de tous les Baobabs est mou, et se gorge d’eau tel une éponge.
Adansonia digitata. Guye (le baobab continental):
Ce baobab se distingue des autres par sa fleur et par un détail de sa feuille.
La fleur, blanche, est dotée d’une longue « queue », un long pédoncule. Avec ce très long pédoncule, ce baobab est le seul dont la fleur est pendante.
Une feuille composée est une feuille montrant plusieurs « petites feuilles ». La feuille est tenue par une « queue » que l’on appelle pétiole. Chaque « petite feuille » est tenue par une « queue » que l’on appelle pétiolule. On appelle ces « petites feuilles » des folioles.
Les pétiolules de cet arbre sont très courts. à la base, le corps plat de la feuille se termine très progressivement sur le pétiolule, presque jusqu’au point d’attache. On a ainsi l’impression si l’on regarde trop vite que la feuille de ce baobab n’est pas composée de plusieurs « petites feuilles », de folioles, mais qu’elle est très découpée. Chez les autres Baobab, l’impression existe aussi, mais moins fortement. Sauf chez le petit Adansonia rubrostipa mais dont les bords des folioles est denté.
A Dakar (Ndakaru), la fleur apparaît en principe en juin-juillet. Elle est pollinisée par une grande chauve-souris, la roussette paillée (Eidolon helvum) … Mais seulement par les messieurs … Encore un mystère! Pourquoi seulement les messieurs roussette, et pas ces dames, ni les enfants ???
Comme la nature est curieuse!
Malvales>Malvaceae>bombacoideae>Adansonia digitata
Le Baobab a une préférence pour les sols à composante sableuse.
Le fruit (buye) est réputé tant alimentairement que médicinalement. Les jeunes feuilles tendres peuvent être consommées. L’écorce séchée est condimentaire. L’utilisation la plus surprenante de l’arbre se trouve en Afrique de l’Est, au Darfour et dans le Kordofan. L’arbre au bois mou se creuse à l’intérieur. Il peut encore être évidé. Cela forme un cuve qui se remplit d’eau de pluie, et qui donne lieu à utilisation le moment venu.
Rituel funéraire. Chez les Serrers, l’arbre creux était utilisé comme cimetière pour les Griots. Cela jusqu’à ce que le président Senghor, lui-même Serrer, en fasse interdiction. Des sénégalais ont un imaginaire emprunt de l’Egypte antique. Diop N’Diawar dans un article paru dans Sunuker évoque l’embaumement des corps des griots supposant une sorte de produit chimique du bois avec des propriétés particulières [ Infos parents en direction des enfants: comportement résiduel d’une conception ancienne liée à une société à caste incomplète; les castes ne font pas partie de la constitution sénégalaise. Mais il existe quelque chose qui en reste parfois parmi les sénégalais exerçant un métier lequel autrefois était casté].
Hors les griots, l’inhumation serrer se faisait apparemment sous tertre avec au dessus de la tombe un outil représentatif de l’ancien métier du défunt. Ils sont désormais inhumés avec pierre tombale.
Indicateur de présence anthropique passée: Cet arbre, abondamment cultivé aux abords des villages survit à leurs disparitions.
Partout, les Baobabs semblent donner lieu à une grande émotion.
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