Ceiba pentandra. Les fiches, peu nombreuses et concernant la flore du Sénégal sont en noir et blanc, au trait. Leurs présences sur ce site consacré au nord de la France est surtout vis à vis des enfants.
Gune-Espace enfants.
Voici un autre arbre qui est vraiment très étonnant! Il a une forme majestueuse. Surtout en bas. C’est un arbre très utile. Et je pense qu’il est très aimé.
Par commodité, tous les arbres du genre Ceiba, seront indiqués en français comme des Kapokiers. Noter que le genre des kapokiers à été récemment révisé sur des critères morphologiques (non cytologiques/génétiques). L’étude génétique permet de situer l’origine des espèces. On considère que ce très grand arbre, sans doute le plus grand d’Afrique de l’Ouest est originaire d’Amérique du sud et de l’isthme méso-américain. Le genre des Kapokiers y connaît la plus grande diversité d’espèces.
Les Kapokiers proviennent d’Amérique du sud et d’Amérique centrale (là où il y a le Mexique, par exemple)
Au Sénégal, on le connaît surtout en Casamance. On pense, on imagine que l’arbre a été rapporté par des marins portugais il y a 400 ans au Sénégal. L’arbre aurait ensuite disséminé avec ou sans l’aide des humains vers d’autres régions plus centrales du continent africain. Puis apportés dans le sous continent indien.
Pour les Dakarois, si vous ne voyez pas de quoi je parle. Et si vous avez l’occasion d’aller dans l’arrondissement du plateau. Et bien à peu près entre le marché Sandaga et la place de l’Indépendance, il y a l’Institut culturel français. Et dans la cour de cet institut, il y a un Benteñe. C’est un Benteñe qui a été planté. Il n’est donc pas si grand que çà. Ces grands kapokiers sont plus petits quand ils sont cultivés.
Ce grand arbre se distingue à cause de ses très grands et très aigus contreforts. Un autre kapokier, Ceiba samauma, possède aussi des contreforts. Ses fleurs sont également blanches, mais par contre elles sont couvertes de poils brun-dorés. Ce qui donne un aspect un peu jaune à sa fleur quand celle de Ceiba pentandra peut parfois tirer sur le rose. Les épines de Ceiba samauma sont situés sur les branches. Il vit en Amazonie. En ce qui concerne notre Benteñe, il arrive qu’il ne possède pas d’épines (elles sont en principe visible sur l’écorce, sur le tronc) et parfois même pas de contreforts (?)
Botanique américaine: Noter les kapokiers pour lesquels il n’y a pas de risque de confusion car leurs troncs sont bombés : Ceiba boliviana (parfois bombé. Fleurs roses intenses), Ceiba pubiflora (fleurs roses pâles), Ceiba chodatii, Ceiba glaziovii, Ceiba insignis, Ceiba rubriflora, Ceiba speciosa, et Ceiba ventricosa.
Le tronc de Ceiba aesculifolia est plus mince, couvert d’épines. Ses fleurs sont crèmes. Ceiba crispiflora a des fleurs roses foncées et jaune à la base, Ceiba erianthos a des fleurs blanches, striées de carmin et à base carminées, Ceiba jasminodora a des fleurs crèmes et les épines sont situées sur les branches, Ceiba lupuna a des fleurs rouge profond au bout des pétales, jaunes tâchées de rouge à la base, Ceiba soluta, Ceiba trischistandra et Ceiba schottii ont des fleurs blanches et ne présentent pas de contreforts. La fleur de Ceiba trichistandra présente des étamines au nombres de 3 se divisant chacune en 5 filaments. Son calice est brun-pourpré, couvert de poils blancs. La fleur de Ceiba soluta présentent 10 à 15 étamines avec un calice brun-vert avec des poils orangés-bruns
Ceiba pentandra, ici présenté, possède 5 étamines apparentes au sommet d’un tube staminal sans aucun appendices. C’est aussi le cas de Ceiba schottii mais ce dernier possède des pétales plus grands, un tube staminal plus grand, et les pétales ont des longs poils soyeux bruns sur la partie extérieure.
En ce qui concerne Dakar et son climat, le grand kapokier, le Benteñe, pourrait être confondu avec le Kapokier rouge (Bombax costatum). Car ce dernier présente parfois de petits contreforts.
La fleur du Kapokier rouge est rouge quand celle du Benteñe est blanche.
L’écorce du Kapokier rouge est fissurée. Et présente des épines beaucoup plus nombreuses. Elle est plus brune.
L’écorce du Benteñe est bien plus grise. Et elle reste vraiment très longtemps lisse.
Les deux arbres présentent des feuilles palmées-digitées. La forme de leurs fruits est assez proche.
Au niveau de Dakar, il y a peu d’arbres à contreforts. On pense que les contreforts pourraient être une adaptation aux climats très humides des forêts pluviales tropicales. Assurant une plus grande stabilité à l’arbre. Les contreforts sont à notre niveau. Ceux du Benteñe sont même souvent bien plus haut que nous (ils peuvent atteindre 2 m de hauteur). On considère que cette partie de l’arbre fait partie des racines. Khaya senegalensis, le Cailcédrat ou Acajou du Sénégal (Kail en wolof), présente parfois de tout petits contreforts ou des renflements et accepte plus ou moins le climat du nord du Sénégal. Le risque de confusion est vraiment moindre. Car à part cela il est vraiment différent. Sa feuille est différente. Ses fleurs sont différentes, beaucoup plus petites. Son fruit est différent. Son écorce est différente, plus brune et rapidement fissurée.
Malvales>Malvaceae>bombacoideae> Ceiba pentandra
Economie de la plante
Son nom de Fromager vient du blanc de son bois et de sa réputation d’être facile à couper(?) De nombreux objets dont des pirogues sont faits de ce bois.
Pourquoi les marins ont ramené ce grand arbre au Sénégal? Qu’est ce qui pouvait les intéresser? Quand le fruit éclate, il laisse voir une bourre qui est comme du coton. Mais le coton est un produit très doux ( et qui nous provient d’Amérique du sud) a un défaut sur les bateaux et en bords de mer. En effet, sur le littoral et plus encore sur ces vieilles coques de bois du 16 et 17 ème siècle, l’air est chargé d’humidité. Le coton dont on remplit les matelas et les oreillers finit par pourrir. La bourre de Kapok quand à elle, met un temps vraiment particulièrement long à se dégrader. On dit qu’elle ne pourrit pas. Voila bien quelque chose qui pouvait intéresser des marins.
Au XVII ème siècle, les portugais faisaient un grand commerce à travers l’Atlantique. Les français d’aujourd’hui apprennent çà au collège. Pour le même commerce par les français. Avec notamment les villes de Bordeaux et de Nantes.
Chez les Joola de Casamance, cet arbre abrite de nombreux esprits protecteurs et présente ainsi un caractère religieux. Cet arbre donne parfois son nom a des villages Malinké à l’Est du Sénégal.
Toutes parties de l’arbres sont sujets à de nombreux usages médicinaux. Fleurs et fruits verts séchés sont des condiments.
Rituel funéraire. Amériques. E. Arias, me signale l’inhumation de corps dans le tronc de Ceiba à grands contreforts (Ceiba pentandra ou Ceiba samauma) dans le territoire Matsigenka (Parc Manu, Pérou).
Indicateur archéologique (délicat). En ce qui concerne le continent africain (Afrique de l’Ouest). Des données pour l’interprétation en archéologie africaine (depuis Mauny, avec Tableau géographique de l’ouest africain au Moyen-Âge d’après les sources écrites, la tradition et l’archéologie) présente ce Ceiba comme indicateur d’emplacements d’anciens villages. En 2017, le manuel de terrain en Archéologie africaine, par exemple. Elles sont à moduler. Ces données présentant comme reste alimentaire entre le XII et le XIV ème siècle Ceiba pentandra au Mali, en bordure de pays Dogon doivent présenter une erreur d’interprétation. On considère qu’il arrive sur le continent vers le XVII ème siècle. La diversification génétique du genre s’étant produite outre-Atlantique.
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