[Geranium robertianum = G. robertianum subsp. robertianum] Je choisis de manière sans doute discutable d’en rester au binôme linnéen, Geranium robertianum L. , en raison de l’état de la question taxonomique tel que je peux la lire (voir un peu plus bas).
Geranium robertianum est à feuilles composées-palmées:
Ce géranium présente des fleurs à anthère orangées-brunes, et dont les pétales ont entre 8 mm et un peu plus d’un cm. Les fleurs sont donc plus grande que celle du très proche Geranium purpureum (rare en IDF). La distinction entre les 2 géraniums est plus « lisible » par comparaison des graines.
Taxonomie, nomenclature
Noter l’existence d’une « subsp. » maritimum, pouvant être incluse dans la sous-espèce éponyme, pour ce taxon en particulier, plutôt dans le département du Nord.
L’utilisation du niveau de sous espèce pour Geranium robertianum implique que le géranium pourpre reste considéré comme sous espèce du géranium Herbe à robert. Ce dernier, étant tétraploïde, et le pourpre diploïde. La tétraploïdie acquise par brassage, mais en manque d’informations sur une lignée ascendante. Cela impliquant une discussion taxonomique. De surcroit, Geranium robertianum et G. purpureum s’hybrident.
Mais alors? Qui est ce Robert, là? Qui c’est celui-là?
Gaspard-Nicolas Robert (1776-1857) était horticulteur, pharmacien, botaniste. Directeur du jardin botanique des hôpitaux maritimes de Toulon. Auteur de ces 2 taxons: Alyssum corsicum et Polygonum intermedium (nom invalide; correspond à Polygonum robertii ???); roberta, robertii, robertianum sont utilisés pour lui rendre hommage. Il semble cependant pouvoir y avoir au moins un problème sur les dates. De plus alors pourquoi non un robertii (bis-)annum ?
Un évêque nommé Rupert (Robert) envisageait cette plante comme médicinale (c’était au Moyen Âge).
C’est là que monsieur Botineau intervient, et signale la rubescence de la tige: ruber->robert tout simplement. Comme certain appelle Robert, notre rouge-gorge …
Geraniales> Geraniaceae > Geranium robertianum
Ecologie de la plante:
Auto écologie eutrophile hémisciaphile.
Cette plante parcourt beaucoup les friches, les lisières eutrophes et rudéralisées.
Annuelles pionnières nitrophiles des clairières et lisières européennes, psychrophiles. Galeopsio tetrahit – Senecionetea sylvatici Passarge 1981 ex de Foucault 2011
Ourlets internes eutrophiles, hémisciaphiles, vernaux. Geo urbani – Brachypodion sylvatici Julve 2019 all. nov. hoc loco
Economie de la plante:
Semble dans une médecine disparue avoir été antivulnéraire, antihémorragique.
Plante agréable à voir le long des chemins ou dans certains jardins …