Oenothera ligerica ou Oenothera x ligerica. La plante est un hybride un peu particulier. Les onagres dont le plus probablement celle ci ont, en tous cas en Europe, une forte tendance à faire des hybridations interspécifiques stables (rappelant donc l’hybridation intraspécifique en F1; ici il s’agit de clones hybrides fertiles -système dit Permanent translocation heterozygosity). Et ces hybrides, cas rare dans la nature, sont donc durablement fertiles. Ici hybride d’Oenothera suaveolens et d’Oenothera villosa
Les Onagres peuvent être morphologiquement très proches. Une difficulté supplémentaire est que la détermination va impliquer la pilosité. Je vais essayer ici de donner les indices en évitant au maximum les caractéristiques de pilosité, pas forcément les plus pratiques (loupe x10 à x30 nécessaire).
Il manque cependant notamment ici pour la determination, une vue précise sur la pilosité de l’ovaire. Il y a pour ce degré de précision dans la détermination, très très certainement des précisions à attendre, à développer. Voir note en bas du post.
2 onagres courantes, biennis (si elle n’est pas confondue) et glazioviana, sont de la sous section Oenothera. Oenothera longiflora (de la sous section Munzia) présente aussi un long tube floral (hypanthium) et des pétales assez grand, lesquels rougissent au flétrissement. Pour la sous section Oenothera, les pétales ne rougissent pas ou faiblement au flétrissement (vieilles fleurs non rouges/orangées). De plus la graine est presque quadrangulaire.
L’Onagre de la Loire est de la sous section oenothera, du complexe d’espèces biennis.
Sur la photo: tiges, rachis* et capsules ponctuées de rouges, sépales restant vert jaune (la non ponctuation, non striation des sépales excluent O. fallax, O Velutina, O. glazioviana.). Le rachis de l’Onagre de la Loire peut être strié, lavé de rouge (confusion alors possible avec O. rubricola), ponctué ou encore vert.
* rachis: tige de l’épi, où s’insère fleurs et fruits, ou encore nervure centrale d’une feuille complexe où s’insère les folioles
Le bouton vert-jaune se rétrécit progressivement du bas vers le haut. Les pointes des sépales sont accolées (excluant alors O. parviflora)
La capsule: les poils de la capsule de l’Onagre de la Loire peuvent cacher ou non les poils glanduleux.
Les stigmates se trouvent entre les anthères.
Les pétales sont obcordés.
Note importante. La plante présentée est indiquée comme ressemblant à Oenothera ligerica (en manque d’indices suffisamment fiables). C’est à partir du document émanant du CNB de Brest sur les Oenothère de la section éponyme que je l’ai distinguée ainsi. La clé de ce document rentre un peu en contradiction avec l’alternative 10 de Flora gallica (soit rachis vert ou lavé de rougrâtre clair, soit rachis nettement rouge, au moins en haut). En suivant l’alternative 10 de Flora gallica, j’aurai écris Oenothera cf. pycnocarpa, également des bassins moyens de la Loire et du Rhône.
Tison dans la Flore de la France méditerranéenne continentale, indique que O. pycnocarpa se remarque parce que des feuilles ayant sensiblement la même taille que celles de la tige se trouvent dans la grappe de fleurs.
Ce qui n’est pas le cas ici.
La classification Dietrich (classification internationale) est sans doute, de mon point de vue en tous cas plus pertinente, mais la classification européenne est utilisée et donne des citations à caractère géographique.
Classification européenne:
Myrtales>Onagraceae>Oenothera section Oenothera>O. subsect. Oenothera> O. biennis aggr.>Oenothera ligerica
Classification internationale: Myrtales>Onagraceae>Oenothera biennis aggr.
En principe, Loire ou Rhône.
Espèce d’alluvions?????
Lieu ou la plante a été photographiée. Peu significatif. Hyperagglomération parisienne. Dans l’une de mes jardinières. Manifestement offert par un oiseau. L’une de mes voisines, l’un de mes voisins serait donc de la Loire ou du Rhône ….
mot clé supplémentaire pour recherche: semen-carpo