Arbrisseau à base ligneuse, de la famille des lamiaceae, présentant des fleurs bleue (parfois d’un bleu intense selon les sous-espèces) à bleue violacée. Ses feuilles lancéolées sont très étroites et délicieusement parfumées. Les étamines dépassent de beaucoup la corole. L’épi est unilatéral.
Ici, il s’agit d’un plant très probablement issu d’un semis que j’avais oublié. Une horticole.
Les sous espèces sont rarement signalées car il y a un continuum morphologique un peu dérangeant entre elles. Il y a écomorphoses. Ces différents taxons autrefois admis de l’Hysope officinale n’ont pas tout à fait la même phénologie, ni n’ont la même écologie. Cependant que le rang variétal ne semble pas admis.
Sous plusieurs aspects, la plante photographiée semble répondre à Hyssopus officinale (anciennement subsp. /var. ) aristatus.
La plante est glabrescente (très finement pubérulente). Les bractées sont aristées. Les dents du calice se terminent en pointes. La fleur est bleue violacée.
- Hyssopus officinalis (anciennement subsp. /var. ) officinalis: Plante glabre à finement pubérulente. Bractées ne se terminant pas en pointes. Dent du calice aristées. Coroles bleues violacée.
- Hyssopus officinalis (anciennement subsp. /var. ) aristatus: Plante glabre, glabrescente. Bractées aristées. Dents du calice aristées. Corole bleue violacée.
- Hyssopus officinale (anciennement subsp. /var. ) canescens : plante poilue, grisâtre, jusque sur le calice. Dents du calice acuminées.
- Hyssopus officinale (anciennement subsp. /var. ) montanus : plante glabre, dents du calice aigues à à peine mucronées, fleur bleue.
Lamiales>Lamiaceae> Hyssopus officinalis
L’hysope est des Alpes, des Pyrénées, de méditerranée. Remonte sur la façade atlantique jusqu’en Charente. Ailleurs + – naturalisée, plutôt subspontanée.
Hyssopus officinalis L.: pelouses basophiles centro-européennes, steppiques, des sols constitués des Alpes internes. Stipo capillatae – Poion perconcinnae Braun-Blanquet 1961
Hyssopus officinalis (anciennement subsp. /var. ) montanus: pelouses basophiles subalpines, alpiennes, mésohydriques. Seslerion caeruleae Braun-Blanquet in Braun-Blanquet & Jenny 1926
Hyssopus officinalis (anciennement subsp. /var. ) aristatus: Ononidion striatae, Stipeto-Poion carniolicae, Xerobromion. Vieux murs, éboulis, garrigues basses et claires. Donnée comme indigène à statut d’indigénat en Ile de France par le CBNP (17/09/2023), mais non dans la fiche descriptive générale; Le statut est rapporté pour en permettre la protection … Observée à Paris, et Paris XIII*. Plante protégée en tous cas en Région Centre, Ile de France et Sarthe. Ne pas cueillir.
* données card’obs sur INPN. Non recensées par images de la flore de paris. Les données card’obs sont signalées par des amateurs puis normalement vérifiées mais un peu de prudence peut toutefois rester un peu de mise: le nombre d’observations restant faible, et les dates d’observations non indiquées, dans le cas présent.
Ancienne médicinale, notamment contre les toux grasses. Son huile essentielle serait toxique.
Plante condimentaire, et rentrant notamment dans la composition de divers alcools.
Londa Schiebinger la cite comme ingrédient secondaire d’une préparation permettant de faire sortir les fétus mort, au Moyen Âge (Grande Bretagne?). En outre, cette préparation est donnée par elle comme permettant de sauver la mère plutôt que le foetus dans certains accouchements difficiles. Galium odoratum, Egopode podagraire (?), graines de Persil, Melissa officinalis, Carvi, Aneth, Iris, Armoise, vin blanc et comme aromatiques: Hysope, Gaillet odorant … Voir également: Abortives.
La plante est également citée dans Le Physica d’Hildegarde van Bingen (XI ème siècle), et le ménagier de Paris (XIV ème siècle).
Lieu où la plante a été photographiée: sans objet. Une horticole.