Ailanthus altissima est un grand arbre dioïque, plus grand que le Hêtre, introduit d’Asie, et présentant une écorce grise.
Reconnaissable notamment par ses feuilles imparipennées, dont les folioles présentent une dent large à la base.

Sa fructification présente une grande grappe de samares, avec la graine vers le tiers terminal.

Risque de confusion notamment dans le sud de l’Hexagone:
Rhus tiphyna présente des feuilles à folioles régulièrement dentées.
MORPHOGENESE:
La morphogénèse est dite en Kwan-Koriba, ou Koriba. Structure articulée à phyllotaxie spiralée. La croissance se fait par relais. Tout d’abord la plante montre une série de branches ayant une tendance à se porter un peu à l’horizontale. Parmi celles ci, une va prendre de la vigueur et se redresser. Elle aura valeur de tronc. Les autres resteront à l’horizontale, ou auront tendance à basculer encore un peu plus à l’horizontale. Celle qui a valeur de tronc va donner naissance à des branches, lesquelles auront tendance à se porter un peu à l’horizontale. Parmi ces branches, une va prendre de la vigueur et prendre valeur de tronc …

Origine et position taxonomique
Asie orientale (jusqu’en Australie)
Sapindales>Simabouraceae>Ailanthus altissima
Ecologie
EEE
L’arbre semble impactant en plusieurs endroits.
Ce qu’il ne faut surtout pas faire, c’est tenter de l’abattre. Il va alors produire des stolons et lancer de nombreux troncs (vraiment!!!).
Sa suppression notamment en ville, où dans des zones de passages, est problématique.
C’est un cas où malehureusement des désherbants puissants risqueraient d’être requis. A moins de le laisser vivre sa vie, qu’il a d’ailleurs plutôt courte.
En dehors de ce cas, la procédure consiste à produire ce que l’on appelle un cerclage.
Attention sa sève est irritante et impose un équipement adapté.
Le cerclage consiste à enlever assez près du sol une bande d’écorce jusqu’à l’aubier. cette bande fait 15 cm de large au moins et fait le tour du tronc. Cela se fait en hiver avant la mise à feuilles
explication: la sève élaborée ne parvient plus aux racines, cependant que le houppier reste alimenté en eau. L’arbre ne stresse pas, ne produit donc pas de stolons. Il est censé dessécher en quelques années, et tomber petit à petit, ou encore par gros morceaux … Procédure longue extrêmement efficace, semble t’il mais impossible à mettre en œuvre à proximité des humains.
HABITAT
Bords de routes et lisières, voies ferrées et friches, fourrés
Bois caducifoliés planitiaires-collinéens, eutrophiles . σA Robinio pseudoacaciae – Ulmion minoris Julve 1993
Associations arborescentes climaciques des forêts caducifoliées de l’Asie orientale continentale, tempérée modale. Quercetea mongolicae Song 1988 ex Krestov, Song, Nakamura & Verkholat 2006
ECONOMIE
Introduit à partir des XVIII et XIX ème siècles, il fut d’abord peu apprécié comme arbre d’ornement. On le trouve comme arbre d’alignement à Paris. Mais surtout très fortement spontané dans l’Est Parisien.
On a tenté sans trop de succès d’utiliser ses feuilles pour tirer une soie grâce à la chenille d’un papillon différent du vers à soie.
L’arbre pousse vite, possède un bois « tendre ». Il est fragile, mais semble parfois apprécié dans l’est parisien, où il est alors entretenu par la taille (mon chapeau aux élagueurs et à leurs yeux qui ne gèlent pas).
