Les saules ont une passion pour le métissage. Ici, un représentant un peu « pur » de Salix caprea, trouvé près de la marre perchée au Parc des Beaumonts. Ce goût pour l’hybridation tend à interdire la possibilité d’identification de nombreux exemplaires.
Noter que pour le groupe de Salix caprea, il faut chercher sur les rameaux de 2 à 4 ans si il y a des lignes saillantes sous l’écorce. Cela se montre en écorçant. Ce que je ne fais pas. Je passe les doigts et cherche à profiter d’effets lumineux. Ici, je n’ai pas repéré de lignes saillantes.
Salix caprea présente des boutons avant les feuilles. Ici les boutons présentés sont tous femelles. L’espèce est dioique. Des fleurs mâles trouvées à proximité sur un autre saule sont bien correspondantes mais les feuilles ne correspondent pas et il s’agit sans doute d’un hybride (impliquant en tous cas Salix caprea et Salix cinerea). Le bourgeon de Salix caprea est glabre.
Les fleurs présentent des écailles noires à leurs extrémités. Les fleurs femelles sont longuement pédicellées (portées par une « tige » assez longue):
Les étamines des fleurs mâles sont entièrement glabres.
La plupart des feuilles, assez grandes, sont ovales et présentent le plus souvent leur plus grande largeur vers la moitié de la feuille. Les feuilles ont moins de 15 nervures.
Le dessous de la feuille est (faiblement) tomenteuse:
Malpighiales>Salicaceae>Saules à feuilles larges> Fleurs précédant les feuilles> Salix caprea aggr. > Salix caprea
Saule tout particulièrement rudéral. Nitrophile, et le moins hygrophile du complexe caprea (i.e comprenant le cinéraire, la saule à oreillette, le saule de Lagger, et l’appendiculé).
Associations arborescentes de nomades à bois tendres, pionniers des climax caducifoliés et sempervirents du tempéré modal et du tempéré froid eurasiatiques, planitiaires à boréo-subalpins, sur sols oligotrophes à mésotrophes. Betulo pendulae – Populetalia tremulae Rivas-Martínez, Fernández-González, Loidi, Lousã & Penas 2001
Les saules sont réputés avoir un pollen allergisant (donc: saules mâles). Noter que la palyno-allergologie ne parvient apparemment à couvrir totalement les espèces, et l’incrimination se fait donc souvent au niveau du genre.