Il est très peu recommandé d’identifier l’agrégat de sedum rupestre, le genre Petrosedum, sans fleur pleinement épanouie. Bien que l’indice le plus couramment présenté n’apparaissent que très mal ici, il s’agit de Petrosedum forsterianum. La raison s’explique le plus certainement par le fait que cette année là, il pleut des cordes et des cordes …
Petit encart donc: en complément de la présentation d’une espèce présentant son allure typique, il est parfois intéressant de la montrer sous une allure plus ou moins inattendue. C’est clairement le cas ici.
Eléments de description:
Petrosedum forsterianum présente des feuilles toutes sessiles et non spatulées, aigues, non verticillées sur la tige principale.
(les rameaux stériles ne sont pas pris dans une gaine, et présentant par dessèchement des feuilles nettement filiformes. différence avec P. amplexicaule)
L’inflorescence présente des bractées et des fleurs jaunes (des sépales beaucoup plus petits que la corolle).

Les rameaux florifères sont plutôt défeuillés à floraisons.
Les rameaux stériles sur ces photos, quant à eux, conservent leurs feuilles à floraisons sur une large partie de la tige comme c’est le cas chez Petrosedum rupestre. En principe, les rameaux stériles de P. forsterianum ne conservent que les feuilles du haut, dressées les un contre les autres tel un petit chou globuleux. Un peu comme sur la photo ci dessous, mais avec les feuilles bien collées les unes contre les autres comme dans un chou pommé (cet indice couramment montré peut varier avec l’hygrométrie).

Mais ainsi qu’expliqué plus haut, il ne faut sans doute pas s’y fier trop vite.
Les feuilles sont effectivement planes à la face supérieure et ponctuées. Ce qui détermine Petrosedum forsterianum.

Sauf accident de croissance, Petrosedum rupestre et P. forsterianum sont plutôt à tiges fertiles simples, sans rameaux stériles ou fleuris sur la tige fertile. Ici sans doute: accident de croissance (une petite cueillette peut-être de temps en temps par les passants?).

Risque de confusions avec les hybrides:
Noter que chez Petrosedum x brevierei (Petrosedum rupestre par P. forsterianum) les bractées semblent se trouver simplement au centre de l’inflorescence. Cet hybride est localisé un peu plus à l’est. La photo est prise à Felletin, Parc naturel régional de Millevaches.
Noter encore que l’aspect assez allongé, presque filiforme des feuilles (notamment sur rameaux stériles) suggère l’éventuel hybride Petrosedum x hegnaueri (Petrosedum montanum par P. sediforme) … Mais la région ne s’y prêterait que de manière étrange … aucun des parents n’y étant réputés présents.
Origine et position taxonomique de Petrosedum forsterianum
Plante d’Europe de l’Ouest de climat atlantique.
La chorologie propose également P. forsterianum.
[Petrosedum forsterianum = sedum forsterianum]
Le genre Petrosedum considère l’ancienne section rupestria des sedum.
Saxifragales> Crassulaceae> Petrosedum forsterianum
Auto écologie: Ourlets sableux en situation acide. vieux murs.
Habitat: lithophytes des dalles acidophiles planitiaires-collinéennes à méditerranéennes. Sedetalia forsteriani Julve 2014 ord. nov. hoc loco
